Frappe la route, Jack [PV Nekomatan]

C'était par un froid matin d'automne. Emmitouflée dans son manteau d'hiver, lui allant a merveille, une longue écharpe enroulée sur son cou a tel point que sa bouche et une partie de sa chevelure rousse disparaissait dessous, elle souffla sur ses mains pour les réchauffer un peu, son nez retroussé tout rouge, autant que ses joues, étant la seule chose arrivant a dépasser de l'amas de tissus et de cheveux. Avec sa crinière emmêlée et son écharpe, elle ressemblait a une toute petite boule, ou toute petite fille, un gros bonnet en laine enfoncé sur ses oreilles, un air adorable alors qu'elle soufflait avec attention sur le bout de ses doigts.
Les joues écarlates, elle resserra son long manteau sur sa taille, puis, triturant la fermeture éclair de ses bottes, portées sur des collants blancs, elle se racla la gorge et chantonna sensuellement "Hit the road Jack", d'une voix attrayante, excitante même, contrastant légèrement avec son apparence fragile.
-Hit the road, Jack, and don't you come back no more no more no more no more, hit the roaad, jack...

Abigail sursaute soudainement en entendant des applaudissements et se retourne vivement, pour faire face a un très beau garçon, blond aux yeux profond, auquel elle offre une magnifique sourire plein de charme, accompagné d'un petit geste de la main, timide, les joues rosies et resserrant son manteau sur son petit corps frigorifié et reprenant son jeu en soufflant sur ses doigts. Avec un léger sourire timide elle remonte son écharpe sur la bouche. Après un moment d'hésitation, elle vient s'asseoir près de lui, repliant sa jupe en tulle sur ses genoux, et plante son regard émeraude dans le sien, si brûlant, se mordillant sensuellement la lèvre.
-Hi ! I'm Abigail, nice to meet' !, lui dit-elle un joli sourire sur les lèvres. You speak english ?

Devant son regard qui la fait fondre, brûlant de désir elle ne peut s'empêcher de piquer un fard et baisser immédiatement la tête, sans pour autant lâcher sa lèvre qu'elle triture encore plus. Avec un léger sourire, elle ose un petit regard vers le beau blond. Très beau, son coeur fait un bond et se met a battre la chamade alors qu'elle souffle sur le bout de ses doigts gelés :
-H-hai, je pawrle un petit peu japonnais, je suis encowe en couwrs d'appwrendage , dit-elle avec son accent anglais adorable, les joues écarlates. Elle relève le regard vers lui, l'air émerveillé :
-Tu pawles french ? It's so cool ! Elle pose ses mains sur sa bouche Owh sorry, there's no means to avoid this.
(Je suis désolée, y a pas moyen d'éviter ça (parler anglais quoi))
Hochant la tête en frottant ses mains l'une contre l'autre, elle le fixe longuement, lui offrant un regard aussi brûlant que le sien, ses longs cils roux caressant ses joues
-T-tu n'es pas d'ici alorws, tu viens d'où ?

Elle écarquilla ses yeux avec un air ingénu, puis mécontent :

-Sur ? On m'a appwis appwendage... Appwenti-ti. di appwenti... tu dis ça comment ? Appwentis... appwendage !

Elle rit alors doucement, avant de s'émerveiller. La France. Les champs Elysées. Les champs de vignes a perte de vue, les maisons baroques par excellence. Le vieux Marais, la tour Eiffel. Mhhhh et puis les don Juan. En tombant sr l'être, surement aussi satanique qu'angélique, elle aurait du y penser immédiatement. Avec ses cheveux d'or pur, et ses yeux a couper de souffle, dans lesquels elle aime déjà se perdre, il n'était, non pas l'archétype du français, enfin... un peu quoi. Beau comme un Apollon, elle ne pouvait s'empêcher de détourner le regard de peur de se changer en statue de sel sous le doigt accusateur des océans limpides posés sur elle. S'empourprant encore plus sous le poids de son regard, ses yeux s'accrochèrent a ses lèvres. Rosées, a l'air si douce qu'elle ne demandais plus qu'a toucher. Au point d'en arrêter de se souffler sur les mains. Sa vision passant des gants au visage de Nekomathan, puis aux... non pas aux gants, elle n'arrivait déjà plus a se décrocher de son visage, elle se contenta de hocher la tête en tendant la main vers les gants, n'en prenant qu'un dans lequel elle réunit ses deux mains pâles :

-T-t-tu p-peux ga-gawder l'autwe si-si-si tu veux... Il ne faudwait pas que tu ai cold au-aux mains... >////<

Elle ne put s'empêcher de devenir écarlate, se détendant sous la chaleur de ses mains l'une contre l'autre, cherchant en lui sa nouvelle drogue, l'étincelle au fond de ce regard bleu, qu'elle avait pour nouveau défis de ne jamais quitter des yeux.

Nekomatan rêvait. Rêvait d'ailleurs, de nul part.
Nekomatan voulait juste être aimer. Par un ami, une compagne.
Nekomatan voulait juste aimer. Aimer à ne plus savoir qu'en faire, aimer à en crever.
Mais Nekomatan ne savait pas ce que cela signifiait réellement. Et c'est à cet instant qu'il découvrait ce que signifiait "aimer", avec ce plaisir et cette douleur encrée au plus profond de lui, ressortant de l'abîme, sentiments qu'il avait en lui mais ne connaissait en même temps pas.
Et cet ange de feu, ce phoenix, avait éveillé en lui ce sentiments, cette sensation qu'il aimait déjà et haïssait à la fois, haïssait pour le plaisir qu'il lui procure, aimait pour la douleur qui le nourrit. Alors, le "coup de foudre" existe ? C'est puéril, non, c'est tellement stéréotypé... Mais c'est ainsi, et il ne contrôle déjà plus rien.

-Sur ? On m'a appwis appwendage... Appwenti-ti. di appwenti... tu dis ça comment ? Appwentis... appwendage !

Le jeune homme explose de rire. "A-ppren-ti-ssage. A... Apprenti Sage !" Il se met à rire de sa mauvaise blague (vive l'humour à deux francs) puis tente de se calmer "Pardon, humour de famille, ça vole pas haut..." puis il la regarde, d'un regard tendre, mais en même temps amusé, ce regard qui perce votre âme, qui pourrait voir en vous comme dans un livre ouvert, mais qui pourtant, n'est qu'un regard, regard d'un enfant... Perdu ? Il se remet à rire, puis lui tapote la tête avec le gant qu'elle vient de lui rendre "Nan nan, t'inquiète, je n'aurais pas 'cold' aux mains..." il lui sourit, d'un sourire doux et attentif, puis lui fait un biiig smile de gosse "Allez, tu veux rentrer ? Histoire de pas crever de froid... Et puis bon, personne ne peut t'entendre, ici !"

Apprenti Sage. Ce n'est pas ce qu'elle est, elle le sait. Apprenti Sage. Ce mot raisonne a ces oreilles et lui fait vibrer la tête. Ou est-ce la voix ? La voix chaude et douce qui pu le dire, la voix enivrante de son partenaire. Est-ce cette merveille qui la prend toute entière et la laisse, frissonnante, pantelante, st-ce cette voix qui lui fait autant.. d'effet ? Elle rosit légèrement en hochant la tête, levant son regard pétillant sur lui,pour dévisager son visage si parfait. Ses lèvres s'entrouvrent alors qu'elle susurre dans un souffle rauque :

-Appwenti... Sage... C'est un b-bon moyen... mémotechnique. ... Et un joli mot.

Elle rougit et se relève en frottant ses mains dans son gant, tremblotante, les joues écarlates, alors qu'elle s'enfonce encore plus dans son écharpe comme pour se protéger de son regard tendre. Ses oreilles bourdonnent tellement son coeur bat fort dans sa poitrine, tellement le sang circule vite dans ses veines, a lui en faire perdre la tête, a la brûler entièrement de l'intérieur. Déjà son visage ne quitte plus le sien, elle le dévore des yeux, le déshabille pour imaginer chaque parcelle de lui avec cette curiosité maladive, presque malsaine, qui lui demande d'en voir encore plus, toujours plus. Déjà, elle n'imagine pas un seul jour sans ce petit rayon de soleil dans sa vie.

-... Et puis bon, personne ne peut t'entendre, ici !"


*Si, toi. Toi. Je ne veux plus que toi pour m'écouter maintenant. Que toi a persuader que je suis quelqu'un de bien. Plus que toi a rendre fier. Toi a ensevelir de chants sucré !" Elle ne dit rien de tout ça, rien de tout ce qu'elle pense, elle rêve de le dire, les mots ne sortent pas, sa bouche s'ouvre et se referme sans un mot, mais elle sort une de ses mains du gant pour s'accrocher au dos de Nekomath, un très léger sourire au lèvres, aussi rouge qu'on puisse l'être.